Au XVIIᵉ siècle, cette armoirette en chêne fut conçue pour être suspendue au mur afin d’y stocker la poudre à fusil à l’abri de l’humidité. Elle fut baptisée armoirette de Saint Hubert, en référence au saint patron des chasseurs, Saint Hubert, qui en réalité fut canonisé parce qu’il avait décidé de renoncer à chasser après avoir eu la vision, au milieu des bois d’un grand cerf, de Jésus sur la Croix l’intimant de cesser de chasser pour sauver son âme. Ce qui le conduisit à changer son fusil d’épaule, au point de ne plus jamais s’en servir. Ni poudre, ni canon donc, pour ce saint homme devenu, en vérité, saint patron protecteur des animaux de la forêt.

Armoirette de Saint Hubert en chêne – Louis XIII – XVIIᵉ siècle – Aquitaine – [ME149]

Armoirette de Saint Hubert en chêne fabriquée en Aquitaine au XVIIᵉ siècle pour pouvoir ranger en hauteur la poudre à fusil des chevaliers, chasseurs et guerriers. Authentiquement Louis XIII, elle présente cependant dans son décor plus de raffinement que d’austérité.

Impressionnant par sa taille, ce coffre en chêne provient d’un château fort du Périgord. Il demeure le témoin de sa grandeur passée. Sa mission fut, en son temps, d’accueillir au retour des batailles les armes et l’armure du Chevalier Maître des lieux. Il est rare de pouvoir observer ce genre de mobilier castral, car bien peu de ses frères d’armes furent produits et la plupart ont aujourd’hui disparu.

Coffre à armure de chevalier en chêne – XVᵉ siècle – Haute Époque – Périgord – [ME148]

À quoi ressemblait le dressing d’un chevalier du Périgord, heureux de déposer pour un temps en son château armes et armure ? Eh bien à un énorme coffre en chêne où toute sa noble panoplie pouvait être entreposée, jusqu’aux prochains combats. En voici un bel exemple qui nous arrive tout droit du XVᵉ siècle.

Ce coffret de diligence du XVIIIᵉ siècle est habillé à l’extérieur de cuir et bordé de laiton clouté. L’intérieur est tapissé d’un papier peint à la main, formant des motifs mouchetés. À l’origine, ce type de bagage était l’œuvre de la corporation des coffretiers malletiers, un corps de métier séparé des selliers harnacheurs au cours du XIVᵉ siècle.

Coffret de diligence en cuir et bois – XVIIIᵉ siècle – Île de France – [ME124]

Le vanity qu’on emporte avec soi au XVIIIe siècle est fabriqué à partir de cuir, de laiton et de bois. Ces naturels matériaux sont alors assemblés par la confrérie des coffretiers malletiers, sans aucun recours aux matières plastiques qui bien sûr n’existent pas encore. Redécouvrons le charme des bagages d’autrefois avec ce délicat coffret de diligence en cuir, laiton et bois, témoin des beaux jours de la Renaissance en France.