ARMOIRE À CORNES ET COFFRE BANC AUTOUR DES LITS CLOS D’AUTREFOIS
Chez Aux-Rois-Louis, nous sauvegardons et nous proposons à la vente ou à la location, pour les particuliers comme pour les cinéastes, des trésors du mobilier régional français des siècles passés. Nous considérons que les réemployer contribue à éviter de surproduire et de surexploiter, notamment les forêts. Nous prenons plaisir à restituer ces pièces authentiques dans leur contexte historique local. Ayant eu la chance de rassembler un banc coffre, estrade pour lit clos, et une armoire à cornes faisant partie du même type d’ensemble et se situant entre le lit clos et la grande cheminée d’antan, nous vous invitons à redécouvrir le charme cosy de ces éléments de mobilier resserrés autour du foyer, fleurons des logis simples et accueillants de nos campagnes de France d’autrefois.
Coffre banc ou Monte au lit en noyer – XVIIᵉ siècle – Auvergne – [MP066]
Il faut imaginer la chaleureuse pièce à vivre d’une ancienne ferme auvergnate. Dans le Puy-de- du Dôme du XVIIᵉ siècle, les hivers sont rudes. Les murs en pierre volcanique, bâtis au mortier de chaux, sont très épais. À l’inverse, les ouvertures sont toutes étroites, pour limiter l’entrée du froid. La grande cheminée est encastrée dans le mur du fond, sur une épaisseur qui avoisine les 2 mètres. Ce foyer constitue une pièce à part entière, le fameux cantou. Perpendiculairement, sur 6 à 7 mètres, s’alignent de part et d’autre des lits clos, fermés par d’épaisses tentures. Pour s’y hisser, un coffre banc se trouve disposé à l’entrée de chaque couchage, d’où son surnom de « monte au lit ». Et si ces lits sont en hauteur, c’est pour échapper à la froidure du sol en terre battue.
Ce coffre banc spécifiquement est assemblé en queues d’aronde. Sa façade est remarquable. Taillée dans une seule et même planche de noyer, elle est ornée de 8 motifs de rosaces à 6 branches, reliées entre elles par une croix latine, couronnée par la serrure et la clef d’origine. L’arrondi des bras de cette croix et l’évasement de sa base donne l’illusion d’une silhouette féminine, celle d’ une femme qui porterait le monde et ses galaxies.
![[MP066] Banc coffre surnommé "monte lit" [MP066] Il faut imaginer la chaleureuse pièce à vivre d’une ancienne ferme auvergnate. Dans le Puy-de- du Dôme du XVIIᵉ siècle, les hivers sont rudes. Les murs en pierre volcanique, bâtis au mortier de chaux, sont très épais. À l’inverse, les ouvertures sont toutes étroites, pour limiter l’entrée du froid. La grande cheminée est encastrée dans le mur du fond, sur une épaisseur qui avoisine les 2 mètres. Perpendiculairement, sur 6 à 7 mètres, s’alignent de part et d’autre des lits clos, fermés par d’épaisses tentures. Pour s’y hisser, un coffre banc se trouve disposé à l’entrée de chaque couchage, d’où son surnom de "monte au lit". Et si ces lits sont en hauteur, c’est pour échapper à la froidure du sol en terre battue](https://www.aux-rois-louis.com/wp-content/uploads/2025/02/MP066_P1680334.webp)
![[MP066] Rosaces à six branches en façade [MP066] La façade de ce coffre banc est remarquable. Taillée dans une seule et même planche de noyer, elle est ornée de 8 motifs de rosaces à 6 branches, reliées entre elles par une croix latine, elle-même couronnée par la serrure et la clef d’origine. L’arrondi des bras de cette croix et l’évasement de sa base donne l’illusion d’une silhouette féminine, celle d’ une femme qui porterait le monde et ses galaxies.](https://www.aux-rois-louis.com/wp-content/uploads/2025/02/MP066_P1680335.webp)
Dimensions :
Largeur : 148 cm, Hauteur : 52 cm, Profondeur : 49 cm
Référence : [MP066]
Armoire à cornes en chêne – Louis XIII – XVIIᵉ siècle – Auvergne – [MP067]
On imagine cette armoire à cornes en chêne, intégrée à la grande pièce à vivre d’une ferme auvergnate, positionnée côté cheminée, à l’extrémité des lits clos accessibles grâce à des coffres bancs. On range dans ces armoires à cornes, disposées de part et d’autre du cantou, la vaisselle, les provisions et le linge à l’abri de l’humidité. Sa fabrication semble rudimentaire, à partir d’épaisses planches de chêne simplement juxtaposées. On observe cependant le souci d’une qualité stylistique. Des losanges Louis XIII, connus de tous au XVIIᵉ siècle, ont été sculptés en haut et en bas des deux portes. Celles-ci s’enorgueillissent par ailleurs sur leur partie centrale de cercles ornés de fleurettes. À cette période, rappelons que les meubles étaient fabriqués à demeure. Un scieur de long avec sa charrette et son âne faisait halte pour débiter le bois. Avec l’aide du fermier, il utilisait alors pour débiter les grumes en planches, une grande scie montée sur un cadre. Cette scie de long était appelée « belle-mère ». Cette pointe d’humour soulignant la pénibilité de son usage. Il fallait un homme au dessus et un autre au dessous pour actionner ladite belle mère et débiter une à une les planches, à grand renfort de courage. Le « chevrier » montait sur l’extrémité de la bille à débiter, il tirait vers le haut, alors que le « renard », coiffé d’un grand chapeau de feutre mou, restait en dessous et recevait toute la sciure. Plus tard, une fois ces belles planches bien séchées, un menuisier en meuble, lui aussi itinérant, venait réaliser sur place le meuble commandé, en y ajoutant toujours une touche personnelle. Cette armoire dite à cornes compte tenu du dépassement des deux traverses latérales, est le résultat final de cette bravoure artisanale et paysanne.
![[MP067] Subtil décor végétal au centre des portes [MP067] On observe l’élan d’une touche poétique de la part du menuisier en meuble auteur de cette pièce unique. Outre les losanges Louis XIII sculptés en haut et en bas des portes, on observe au centre un subtil décor de fleurette en relief sur un fond quadrillé, lui-même entouré d’un cercle encadré de feuillages.](https://www.aux-rois-louis.com/wp-content/uploads/2025/02/MP067_P1680399.webp)
Dimensions :
Largeur : 115 cm, Hauteur : 157 cm, Profondeur : 59 cm
Référence : [MP067]

Et pour aller plus loin vous pouvez vous référer à l’ouvrage de référence d’Annie Arnoult :
« La grande histoire des scieurs de long Tome 1 et 2 » par Annie Arnoult. Prix de l’Aventure Humaine, Prix Achille Allier, Prix de l’École de la Loire.