Voici un authentique meuble auvergnat, témoignage de l’art populaire tel qu’il s’exprimait au XVIIIe siècle dans le Sud Est du Massif central. Il s’agit d’un coffre de mariage assemblé avec d’épaisses planches de mélèze dont l’ornementation naïve s’inspire des répertoires stylistiques Louis XIII et Louis XIV.
« Les scieurs de long », Alfred Sisley, 1876, col. Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris, France.
« Les scieurs de long », Alfred Sisley, 1876, col. Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris, France.

Sur cette toile d’Alfred Sisley, deux scieurs de long vus de dos débitent un tronc d’arbre installé sur un échafaudage. Quelques passants les observent. La rue est bordée de murs qui cachent en partie les maisons. Le grand ciel bleu parcouru de nuages et les jeux de lumière sur la route renforcent l’impression d’instantané. En 1876, Alfred Sisley vivait dans la petite ville de Marly-le-Roi, située au Sud Ouest de Paris, à proximité de la Seine, un lieu où il a peut-être pu saisir cette scène. Ce tableau fut présenté à la troisième exposition des Impressionnistes qui s’est tenu à Paris, au 6 rue Le Peltier, en 1877. Cette exposition rassemblait la fine fleur de cette nouvelle forme d’expression ; Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Paul Cézanne, Edgar Degas, Berthe Morisot, Camille Pissaro et Gustave Caillebote, entre autres.
Le métier millénaire de scieurs de long possède un jargon spécifique. L’homme qui se trouve en haut de l’échafaudage est appelé chevrier, écureuil ou singe, celui qui est en dessous se nomme renard ou patron. Le renard protège ses yeux de la sciure par un vieux sac ou un grand chapeau. Debout sur le rondin, qu’il s’agit surtout de maintenir en équilibre en hauteur en l’amarrant à un autre rondin par exemple, le chevrier remonte la scie, qui descend ensuite de son propre poids, aidée par l’impulsion du renard placé sous le rondin. Grâce à ce dispositif ingénieux, deux personnes suffisent pour réaliser un travail d’une grande efficacité.

Voici un authentique meuble auvergnat, témoignage de l’art populaire tel qu’il s’exprimait au XVIIIe siècle dans le Sud Est du Massif central. Il s’agit d’un coffre de mariage assemblé avec d’épaisses planches de mélèze dont l’ornementation naïve s’inspire des répertoires stylistiques Louis XIII et Louis XIV.
Coffre de mariage en mélèze – XVIIIᵉ siècle – Haute-Loire – [MP048]

Massif et raffiné, voici un authentique meuble auvergnat, témoignage de l’art populaire tel qu’il s’exprimait au XVIIIe siècle dans la partie du Massif central qui regroupait alors le Velay et le Brivadois. Ce coffre de mariage en mélèze provenant du département qu’on appelle dorénavant, et depuis la Révolution française, la Haute-Loire, possède des signes distinctifs qui révèlent la façon et l’esprit dans lesquels il a été conçu. On peut ainsi remarquer :
– L’épaisseur des planches obtenues grâce au savoir-faire ancestral des scieurs de long qui débitaient « bois de fil », c’est-à-dire en sciant toute la longueur du tronc dans le sens des fibres.
– Les décors géométriques, losanges et triangles moulurés, empruntés au style Louis XIII.
– Les motifs lobés sur la traverse du haut et sur les pilastres, empruntés au style Louis XIV.
Au centre de la façade, en vedette, un cœur s’épanouit. Gage d’amour et de fertilité, ce cœur atteste l’occasion pour laquelle ce coffre a été commandé. Ce fut par un père pour sa fille sur le point de convoler en justes noces. Comme le voulait la tradition, elle y transportait sa dot, à savoir son linge de maison et ses effets personnels. Le tout constituant son seul bagage pour une nouvelle vie.

Dimensions
Hauteur : 76 cm, Largeur : 143 cm, Profondeur : 63 cm

Référence : [MP048]

On remarque l’épaisseur des planches de mélèze obtenues grâce au savoir-faire ancestral des scieurs de long. Ils installaient pour leur travail un échafaudage où hisser la bille de bois toute entière. Le « chevrier » placé au dessus et le « renardier » placé en dessous débitaient les planches dans toute la longueur du tronc, respectant ainsi le fil du bois. Pour y parvenir, les deux hommes faisaient monter puis descendre à un rythme aussi régulier que manuel, une grande scie à déligner dénommée la Bambane.
On remarque l’épaisseur des planches de mélèze obtenues grâce au savoir-faire ancestral des scieurs de long. Ils installaient pour leur travail un échafaudage où hisser la bille de bois toute entière. Le « chevrier » placé au dessus et le « renardier » placé en dessous débitaient les planches dans toute la longueur du tronc, respectant ainsi le fil du bois. Pour y parvenir, les deux hommes faisaient monter puis descendre à un rythme aussi régulier que manuel, une grande scie à déligner dénommée la Bambane.
Les décors géométriques, losanges et triangles moulurés, sont empruntés au style Louis XIII.
Les décors géométriques, losanges et triangles moulurés, sont empruntés au style Louis XIII.
Les motifs lobés sur la traverse du haut et sur les pilastres se rattachent au style Louis XIV.
Les motifs lobés sur la traverse du haut et sur les pilastres se rattachent au style Louis XIV.
Les décors géométriques, losanges et triangles moulurés, sont empruntés au style Louis XIII.
Au centre de la façade, en vedette, un cœur s’épanouit. Gage d’amour et de fertilité, ce cœur atteste l’occasion pour laquelle ce coffre a été commandé. Ce fut par un père pour sa fille sur le point de convoler en justes noces. Comme le voulait la tradition elle y transportait, sa dot, à savoir son linge de maison et ses effets personnels. Le tout constituant son seul bagage pour une nouvelle vie.
Au centre de la façade, en vedette, un cœur s’épanouit. Gage d’amour et de fertilité, ce cœur atteste l’occasion pour laquelle ce coffre a été commandé. Ce fut par un père pour sa fille sur le point de convoler en justes noces. Comme le voulait la tradition elle y transportait, sa dot, à savoir son linge de maison et ses effets personnels. Le tout constituant son seul bagage pour une nouvelle vie.

Je suis intéressé(e)