Mélard en argile blanche – XVIIIᵉ siècle – Cantal – [PA073]
De forme globulaire, son fond est bombé, ce mélard est ceint de bandelettes digitées serpentiformes superposées en toute liberté, chacune imprimant ses courbes audacieuses à sa guise. C’est l’atout chic de cette poterie issue du Cantal rural du XVIIIᵉ siècle, qui par ailleurs apparaît dans son plus simple appareil. L’argile blanche brute qui la constitue est dépourvue de toute forme de glaçure.
Cette simplicité est poétiquement contrebalancée par les teintes et silhouettes qui se sont formées au cours de sa vie de cruche, à la ferme. Cette poterie contenait de l’huile de noix utilisée pour l’éclairage domestique. Compte tenu de sa porosité, l’huile a par endroit réussi à traverser la panse, d’où ces traces brunes qui évoquent certaines figures d’art pariétal primitif. Ce sont en réalité des concrétions naturelles d’huile de noix.
Dimensions
Hauteur : 45 cm, diamètre : 42 cm
Référence : [PA073]
Mélard suspendu – XVIIIᵉ siècle – Cantal – [PA074]
Il faut se rappeler que les mélards constituaient au XVIIIᵉ siècle des réserves pour l’huile de noix, en ce temps-là utilisée comme combustible pour l’éclairage. Pour faciliter le basculement de cette poterie au moment de faire couler l’huile par son bec tubulaire, deux anses ont été prévues au travers desquelles une corde était glissée afin de pouvoir la suspendre une fois remplie.
Sa belle glaçure vert d’eau a été obtenue grâce à des oxydes de cuivre savamment choisis par le potier auvergnat qui l’a façonnée au colombin et qui, à sa façon, signe son œuvre par la marque de ses doigts imprimés dans les nombreuses bandes digitées dont il l’a ornée. Un atout esthétique fort apprécié par la clientèle des marchés de potiers au XVIIIᵉ siècle au cœur du Cantal.
Dimensions
Hauteur : 41 cm, diamètre : 37 cm
Référence : [PA074]