Gros coffre en noyer aux lignes droites commandé et façonné dans le Comté du Périgord au XVIIIᵉ siècle. Cette origine géographique est attestée par un motif typiquement périgourdin de V inversé qui abrite l’entrée de serrure. Les ferronneries, serrure, pentures et poignées sont toutes d’origine.
Gros coffre en noyer aux lignes droites commandé et façonné dans le Comté du Périgord au XVIIIᵉ siècle. Cette origine géographique est attestée par un motif typiquement périgourdin de V inversé qui abrite l’entrée de serrure. Les ferronneries, serrure, pentures et poignées sont toutes d’origine.
Coffre de Chevalier en noyer – XVIIIᵉ siècle – Périgord – [ME081]
VENDU

Ce coffre de chevalier nous fait percevoir concrètement un moment clef de l’Histoire de France. Le moment où, après bien des combats, les chevaliers sont de retour dans leurs seigneuries et vont aspirer au calme dans un décorum qui va grandement évoluer. Cela va se traduire clairement dans leur mobilier.
Ce coffre en est le parfait exemple.

Bien que destiné à rester à demeure, il conserve dans sa robustesse, son ornementation et ses poignées, le souvenir des ses ancêtres dévolus aux chaotiques transports chevaleresques :

  • Il est charpenté comme pour protéger les armes, les parchemins et les effets qu’il aurait pu précédemment transbahuter sur des convois de charrettes bringuebalantes.
  • Sur les montants de part et d’autre, on observe le motif d’une penne d’oiseau, surmontée d’une fleurette. Cet élément décoratif permet de dater très tôt dans le XVIIIᵉ siècle la création de ce coffre, la penne d’oiseau, ou plume de contour, étant un héritage du style Louis XIII.
  • Les poignées qui permettent véritablement de soulever ce coffre sont elles aussi une survivance du XVIIᵉ siècle, période à laquelle les coffres suivaient systématiquement les chevaliers et leurs troupes au gré de leurs pérégrinations.
Chaque côté sur la façade est décoré d’une penne d’oiseau, plume longue et rigide qui joue un rôle essentiel dans le vol des oiseaux. Cette penne verticale est surmontée d’un motif de fleurette. Sous la cimaise du bas, on reconnaît l’un des deux pieds rave, c’est-à-dire en forme de gros céleri-rave.
Sur les montants de part et d’autre, on observe le motif d’une penne d’oiseau surmonté d’une fleurette. Cet élément décoratif permet de dater très tôt dans le XVIIIᵉ siècle la fabrication de ce coffre, la penne d’oiseau, ou plume de contour, étant un héritage du style Louis XIII.
Les poignées latérales, fixées à l’aide de rosaces fichées dans le bois, sont une survivance du XVIIᵉ siècle au cours duquel ces coffres étaient encore emportés en voyage par les chevaliers lors de leurs batailles. Celui-ci fabriqué au début du XVIIIᵉ siècle aura eu une vie sédentaire au Château.
Les poignées qui permettent véritablement de soulever ce coffre sont elles aussi une survivance du XVIIᵉ siècle, période à laquelle les coffres suivaient systématiquement les chevaliers et leurs troupes au gré de leurs pérégrinations.

Ce coffre en noyer est souligné à sa base par une large cimaise. Le plateau du dessus présente une usure naturelle qui a bénéficié d’une restauration conservatrice par le procédé ancien du garni ciré.
Autre élément remarquable de ce coffre, sa ferronnerie d’époque. La clef, l’entrée de serrure, les pentures qui articulent le plateau et les poignées fixées sur de solides rosaces sont toutes d’origine.
Enfin sa provenance du Comté du Périgord est attestée par la moulure en forme de V inversé qui sert à recevoir l’entrée de serrure, un signe particulier des coffres périgourdins de cette époque.

Ce sont de grosses pentures en fer forgé qui maintiennent ce coffre ouvert. On voit qu’il a été charpenté pour voyager sans encombre sur des charrettes brinquebalantes. Son chevalier ayant laissé son armure au vestiaire, il aura en réalité mené une vie de château dans un Périgord pacifié.
Le coffre ouvert laisse apparaître les longues pentures qui permettent de maintenir son plateau à la verticale. Cette ouverture permet d’apprécier l’épaisseur des planches de noyer qui le constituent. Autre élément remarquable de ce coffre, sa ferronnerie d’époque. La clef, l’entrée de serrure, les pentures sous le plateau et les poignées, fixées sur de solides rosaces, sont toutes d’origine.
On voit ici en gros plan la moulure qui, au dessus de l’entrée de serrure et pour lui faire place, cesse d’être horizontale pour prendre la forme d’un V inversé. Une marque de fabrique spécifique du Comté du Périgord à cette époque.
La provenance du Comté du Périgord de ce coffre en noyer est attestée par la moulure en forme de V inversé qui sert à recevoir l’entrée de serrure. Un signe particulier des coffres périgourdins de cette époque.
Vu du dessus, on distingue l’usure naturelle du plateau de ce coffre du XVIIIᵉ siècle. Cette usure a été comblée par le procédé ancien dit du garni ciré afin de restaurer les planches de noyer d’origine.
Le plateau du dessus présente une usure naturelle qui a bénéficié d’une restauration conservatrice par le procédé ancien du garni ciré. À l’instar de ses ancêtres du XVIIᵉ siècle, ce coffre a été charpenté pour être à même de transbahuter les effets de son chevalier parti guerroyer. Fabriqué au début du XVIIIᵉ siècle, il aura échappé de justesse aux éprouvants périples guerriers pour jouir d’une existence paisible, bien à l’abri dans son château.

Dimensions
Largeur : 107 cm, hauteur : 78 cm, profondeur : 64 cm
Référence : [ME081]

Pour en savoir plus sur la vie de château, lisez l’excellente étude historique de Christophe Morin
« AU SERVICE DU CHÂTEAU ».

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