Ce coffre sur pied, sculpté de tout part, illustre avec faste cette période du XVIIᵉ siècle au cours de laquelle les coffres de voyages se sont sédentarisés. Alors qu’auparavant, lors des incessantes campagnes chevaleresques, à chaque halte les coffres étaient installés sur des tables à poser, ici le piétement fait partie intégrante du coffre.
Pour ce qui est de l’ornementation, le pourtour de la façade est orné de pennes d’oiseaux ponctuées de fleurettes avec au centre le fameux V inversé qui coiffe l’entrée de serrure, signature des coffres façonnés en Périgord au XVIIᵉ siècle.
En façade, dans un entrelacs végétal luxuriant mêlant fleurs, feuillages et pommes de pin, surnage une créature pour le moins fantastique. Un dragon cracheur de feu qui semble flanqué d’un œil sur son flanc aux allures d’éléphant, l’ensemble apparaissant dès lors comme une hydre à deux têtes.
On observe enfin que le piétement, structuré sur une entretoise en H, est entièrement tourné en balustre.
Au final, il se dégage de ce coffre Louis XIII une forme de magie envoûtante et mystérieuse.
Hercule et l’Hydre de Lerne, 1876, Gustave Moreau, huile sur toile, Chicago, Art Institute.
Hercule terrassant L’hydre de Lerne – Mythologie grecque
https://utpictura18.univ-amu.fr/notice/9753-hercule-terrassant-lhydre-lerne-guido-reni
Dimensions
Largeur : 95 cm, hauteur : 84 cm, profondeur : 48 cm
Référence : [ME103]