Impériale cruche à huile – XIXᵉ siècle – Quercy – [PA072]

Parmi les joyaux de la Galerie-vente Aux-Rois-Louis, émerge cette étonnante poterie qui d'emblée évoque une beauté en robe de soirée.

Elle s’avance, comme vers une loge d’opéra, vêtue de sa robe de soirée noire pailletée et arborant sur sa gorge son plus joli sautoir composé de perles en forme de fleurs, dont on imagine chaque pétale orné de pierres précieuses.

Oui, je vous parle bien d’une cruche à huile modelée sous les mains émerveillées d’un maître potier du fin fond Quercy au XIXᵉ siècle. Peut-être sous le règne de Napoléon Iᵉʳ, avec pour source d’inspiration cet air noble et fier que nous adresse Joséphine sur son célèbre portrait « en costume de Sacre », toile splendide aujourd’hui visible en Périgord à Cendrieux, dans la demeure de Baudoin-Napoléon de Witt qui en a hérité.

« Joséphine en costume de Sacre », peinte par François Gérard. Collection Musée Napoléon – Cendrieux – Périgord – France

Le collier de fleurs qui souligne le bec verseur et caresse la panse de cette cruche à la façon d'un bijou précieux est la signature de son auteur, résolument tombé sous le charme de ce qui naissait sous ses mains.

Le comte Baudoin-Napoléon de Witt, arrière-arrière-petit-neveu de Napoléon Bonaparte, nous présente le portrait de « Joséphine en costume de Sacre » dans le Musée Napoléon qu'il a créé au Château de la Pommerie à Cendrieux – Périgord – FRANCE

Musée Napoléon

C’est justement au cœur des maisons nobles, telle ce Château de la Pommerie en Périgord, que ce type de poteries anciennes connut son heure de gloire, éclairant chaque demeure grâce à l’huile de noix qu’elle protégeait dans sa panse.

Son bec verseur tubulaire permettait de remplir les lampes à huile sans en perdre une seule goutte.
Ses anses cannelées permettaient de la maintenir penchée.
L’empreinte des doigts du potier se révèle sur l’attache des anses à la panse sur lesquelles il a dû fortement appuyer pour bien les souder.
Quant au collier de fleurs qui souligne le bec verseur et caresse la panse à la façon d’un bijou précieux, il est la signature de son auteur, résolument tombé sous le charme de ce qui naissait sous ses mains.